Par Sophie Doudet, professeure de culture générale à Sciences Po Aix
Intensément engagée dans les combats du xxe siècle, l’oeuvre humaniste d’Albert Camus est indissociable de la nature. Les paysages lumineux d’Algérie, la mer bleu acier où se dessine la ligne claire des îles grecques, le désert balayé par le vent chaud, la jungle sud-américaine de L’Exil et le Royaume, la Moscou enneigée des Justes ne sont pas de simples décors que peupleraient des personnages en lutte contre l’injustice ou l’Absurde. Ces lieux forment avec les hommes ce que Camus appelle « le monde ». Les êtres habitent ce monde et ne sauraient exister pleinement sans lui ; pour Camus, l’athée, il n’en e
Intensément engagée dans les combats du xxe siècle, l’oeuvre humaniste d’Albert Camus est indissociable de la nature. Les paysages lumineux d’Algérie, la mer bleu acier où se dessine la ligne claire des îles grecques, le désert balayé par le vent chaud, la jungle sud-américaine de L’Exil et le Royaume, la Moscou enneigée des Justes ne sont pas de simples décors que peupleraient des personnages en lutte contre l’injustice ou l’Absurde. Ces lieux forment avec les hommes ce que Camus appelle « le monde ». Les êtres habitent ce monde et ne sauraient exister pleinement sans lui ; pour Camus, l’athée, il n’en e
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