Par Jean-Baptiste Veber, professeur d'histoire-géographie
Si Venise est une merveille du patrimoine de l’humanité, sa lagune est un joyau de la nature. Elle ne fut pas de tout temps occupée par l’homme : ce sont les invasions lombardes (ixe siècle) qui ont poussé les autochtones à se réfugier dans cette zone suffisamment émergée pour y habiter, mais insuffisamment reliée au continent pour que des armées puissent en prendre le contrôle sans l’aide d’une flotte. Les Lombards étant, comme la plupart des Barbares, des cavaliers, ils laissèrent de côté cette lagune et foncèrent sur Rome. La lagune de Venise est un delta, situé aux débouchés d’anciens bras du Pô et d’autres fleuves, rivières et torrents parmi lesquels l’Adige, le Piave, la Brenta, le Bacchiglione et le Sile. Ces cours d’eau descendent pour la plupart des Apennins, chaîne de montagne qui parcourt l’Italie du nord au sud, la Vénétie constituant une région de plaine littorale appelée « bassin versant », c’est-à-dire où l’eau se déverse depuis les hauteurs. Dans l’Antiquité, l’extrémité de ce bassin versant n’était pas lagunaire et constituait le marais Padusa.
Si Venise est une merveille du patrimoine de l’humanité, sa lagune est un joyau de la nature. Elle ne fut pas de tout temps occupée par l’homme : ce sont les invasions lombardes (ixe siècle) qui ont poussé les autochtones à se réfugier dans cette zone suffisamment émergée pour y habiter, mais insuffisamment reliée au continent pour que des armées puissent en prendre le contrôle sans l’aide d’une flotte. Les Lombards étant, comme la plupart des Barbares, des cavaliers, ils laissèrent de côté cette lagune et foncèrent sur Rome. La lagune de Venise est un delta, situé aux débouchés d’anciens bras du Pô et d’autres fleuves, rivières et torrents parmi lesquels l’Adige, le Piave, la Brenta, le Bacchiglione et le Sile. Ces cours d’eau descendent pour la plupart des Apennins, chaîne de montagne qui parcourt l’Italie du nord au sud, la Vénétie constituant une région de plaine littorale appelée « bassin versant », c’est-à-dire où l’eau se déverse depuis les hauteurs. Dans l’Antiquité, l’extrémité de ce bassin versant n’était pas lagunaire et constituait le marais Padusa.
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