Par Laetitia Fernandez, journaliste
L’histoire de Mondello est, comme souvent en Sicile, à la fois amusante et tragique. Amusante parce que son destin aurait pu être tout autre. Il y a mille ans, les Arabes l’appelaient Marsâ’at Tin, soit Port de Boue. Des marais nauséabonds, des moustiques et le paludisme en faisaient un lieu peu apprécié. Mais la baie de Mondello, s’étendant entre le Monte Pellegrino au sud, le « plus beau promontoire du monde » selon Goethe, et le Monte Gallo au nord, avait de quoi séduire. Rapidement un petit village de pêcheurs s’implante. À la fin du XIXe siècle, le Prince Lanza di Scalea entreprend d’assécher et d’assainir le marais. La ville se met à rêver d’une station balnéaire qui puisse rivaliser avec Nice et sa promenade des Anglais.
Tragique parce que l’ingénieur milanais Luigi Scaglia, qui était tombé amoureux du lieu et avait conçu des projets visionnaires pour l’aménagement des bords de mer avec des établissements balnéaires, des lignes de chemin de fer qui auraient relié Mondello à la ville de Palerme, fut finalement éconduit, au profit de la société italo-belge, Les tramways de Palerme, qui s’engageait à exploiter la concession en échange de la construction d’un établissement balnéaire luxueux, d’un hôtel et de 300 villas. Désespéré, Luigi Scaglia finit par se suicider.
L’histoire de Mondello est, comme souvent en Sicile, à la fois amusante et tragique. Amusante parce que son destin aurait pu être tout autre. Il y a mille ans, les Arabes l’appelaient Marsâ’at Tin, soit Port de Boue. Des marais nauséabonds, des moustiques et le paludisme en faisaient un lieu peu apprécié. Mais la baie de Mondello, s’étendant entre le Monte Pellegrino au sud, le « plus beau promontoire du monde » selon Goethe, et le Monte Gallo au nord, avait de quoi séduire. Rapidement un petit village de pêcheurs s’implante. À la fin du XIXe siècle, le Prince Lanza di Scalea entreprend d’assécher et d’assainir le marais. La ville se met à rêver d’une station balnéaire qui puisse rivaliser avec Nice et sa promenade des Anglais.
Tragique parce que l’ingénieur milanais Luigi Scaglia, qui était tombé amoureux du lieu et avait conçu des projets visionnaires pour l’aménagement des bords de mer avec des établissements balnéaires, des lignes de chemin de fer qui auraient relié Mondello à la ville de Palerme, fut finalement éconduit, au profit de la société italo-belge, Les tramways de Palerme, qui s’engageait à exploiter la concession en échange de la construction d’un établissement balnéaire luxueux, d’un hôtel et de 300 villas. Désespéré, Luigi Scaglia finit par se suicider.
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