Par Jean-Baptiste Veber, professeur d'histoire-géographie
La brume matinale se lève sur la baie d’Hiroshima. À la proue du ferry surgit l’Otorii Torii ou « Porte d’entrée » du sanctuaire d’Itsukushima, petite île de la mer de Seto. Celle-ci, plus connue sous le nom de Miyajima – littéralement « l’île sanctuaire » –, est l’un des lieux les plus sacrés et les plus fameux du Japon. Faut-il l’expliquer par la beauté du site classé au xviie siècle par le philosophe et ministre Razan Hayashi parmi les Nihon sankei, les « trois [plus belles] vues du Japon » ?
Le torii est un immense portique en bois, de 16 mètres de haut, construit devant le majestueux sanctuaire shinto. Peint en vermillon, il ressemble à un idéogramme qu’on aurait transposé du papier à la réalité avec un art consommé de l’architecture religieuse. Comme le sanctuaire, il est bâti sur l’estran – les terres découvertes à marée basse – et donne l’impression de flotter entre les trois éléments, terre, mer et ciel, au moment où remontent les eaux. Une façon de matérialiser le passage entre le monde des vivants et le monde des esprits.
La brume matinale se lève sur la baie d’Hiroshima. À la proue du ferry surgit l’Otorii Torii ou « Porte d’entrée » du sanctuaire d’Itsukushima, petite île de la mer de Seto. Celle-ci, plus connue sous le nom de Miyajima – littéralement « l’île sanctuaire » –, est l’un des lieux les plus sacrés et les plus fameux du Japon. Faut-il l’expliquer par la beauté du site classé au xviie siècle par le philosophe et ministre Razan Hayashi parmi les Nihon sankei, les « trois [plus belles] vues du Japon » ?
Le torii est un immense portique en bois, de 16 mètres de haut, construit devant le majestueux sanctuaire shinto. Peint en vermillon, il ressemble à un idéogramme qu’on aurait transposé du papier à la réalité avec un art consommé de l’architecture religieuse. Comme le sanctuaire, il est bâti sur l’estran – les terres découvertes à marée basse – et donne l’impression de flotter entre les trois éléments, terre, mer et ciel, au moment où remontent les eaux. Une façon de matérialiser le passage entre le monde des vivants et le monde des esprits.
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