Le cérémonial est intense. Le président de la République remonte la galerie des Bustes. Un long couloir au sol en damier flanqué de gardes républicains figés comme la pierre, le sabre dressé devant leur visage. L’homme qui s’avance donne l’étrange impression d’être seul au monde. Il regarde droit devant lui et il sait que la France le regarde. Le silence rend l’instant plus pesant encore. Sa marche paraît durer une éternité. Puis le chef de l’État franchit une porte encadrée d’épais rideaux de velours rouge. Là, au pied de l’hémicycle, il est accueilli par le président de l’Assemblée nationale. Et 925 paires d’yeux se braquent instantanément sur son corps. Il vient d’entrer dans la salle du congrès de Versailles. Emmanuel Macron entend s’exprimer chaque année dans le palais de Louis XIV, pour faire le bilan de son action devant l’ensemble des parlementaires ainsi rassemblés. Après sa première allocution du 3 juillet 2017, un deuxième discours est attendu au début de l’été. Le rendez-vous promet certes d’être solennel, mais il se prépare dans un climat plus polémique que l’an dernier.
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