Lorsque le Congo belge devient indépendant le 30 juin 1960, beaucoup s’accordent à lui prêter un avenir prometteur. Dès 1892, le géologue Jules Grandin parle du « scandale géologique » que constitue la richesse du sous-sol du pays, notamment dans le Sud et l’Est qui concentrent les minerais : le diamant au Kasaï ; le cuivre, le cobalt (2/3 des réserves mondiales !) et l’uranium au Katanga ; l’or dans la province orientale et au Kivu, également riche en étain et en coltan. Autant de ressources très convoitées. Le coltan, minerai de couleur noire ou brun-rouge, est un composant essentiel des téléphones portables, tandis que le cobalt, utilisé pour les batteries au lithium des voitures électriques, a vu son cours s’apprécier de 30 % en 2016, et de 70 % en 2017 ! Cette richesse place bien sûr l’économie congolaise dans une forte dépendance envers les minerais, même si la part de la rente minérale dans le PIB est en diminution : 13 % en 2015, contre 19 % en 2013.
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