Par la Rédaction
paru en mai 2018
L'Âme des Lieux N° 1
    • Torture dans les geôles du château
    • Amour moins courtois qu'on ne le croit...

    Meung-sur-Loire, la ville injustement méconnue

    Entre Orléans et Blois, la cité moyenâgeuse a vu naître ou a accueilli un nombre surprenant de personnalités littéraires et historiques.
    Par Soizic Briand, journaliste

    Sortie 15 sur l’A10 en venant de Paris. Direction Tours. Passé Orléans, Meung-sur-Loire s’affiche. Meung ? À l’arrière de la voiture les gamins s’esclaffent : « Meuhingue, c’est dingue ! » « Main, on dit main », professe la tante en se souvenant de ses cours d’ancien français. À Meung-sur- Loire, les apparences sont trompeuses. Le petit bourg moyenâgeux, aux jolies rues étroites et tortueuses à l’ombre de la belle collégiale, a des attributs bourgeois, mais son cadran d’horloge sur la haute porte d’Amont, vestige des anciens remparts, compte 61 minutes. Un peu plus loin, place du Martroi, le château du XIIIe siècle s’avance gris et austère. Inexpugnable. Mais, après la deuxième tour, il offre une façade XVIIe, vieux rose. Accueillante. Plus surprenant encore, mais beaucoup moins visible, la cité du Loiret aux 6 000 âmes peut se vanter d’un ratio star/habitants de 1 pour 860. Elle a vu naître Jean de Meun, co-auteur du Roman de la Rose, et Alain Corneau, le réalisateur de Série noire et de Tous les matins du monde. Elle a vu passer le poète-voyou François Villon et abrité Gaston Couté, son héritier anarchiste. Elle a été la villégiature du peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres, l’occasion d’une belle victoire pour Jeanne d’Arc et un séjour de choix pour Louis XI. Autant de figures qui hantent encore ses ruelles, témoins d’un riche passé.

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