Par la Rédaction
paru en mars 2019
L'Âme des Lieux N° 4
    • Monter et remonter le temps
    • Dame de pierre et coeur de chair

    Laon, la belle oubliée

    À moins de deux heures de Paris, la préfecture de l’Aisne, ancienne capitale carolingienne, possède plus de 80 monuments classés, dont l’une des premières cathédrales gothiques.

    Par Anne Sauty de Chalon, journaliste


    Certes, il y a ce nom. Laon, syllabe unique et sourde, que l’on confond parfois avec Lens. Et pourtant… L’hommage d’un Victor Hugo devrait suffire à distinguer l’extraordinaire acropole, lui qui écrivait que « tout est beau à Laon, les églises, les maisons, les environs, tout ». Pourquoi donc associer ce lieu à une morne plaine froide et embrumée, alors que le nom choisi par les Celtes – Montloon – signifie « mont clair » ?

    Question d’image, évidemment, au propre comme au figuré. Songez qu’aucun monument de cette ville d’art et d’histoire, pas même la cathédrale, appelée la « Montagne couronnée » , n’apparaît en 3D sur Google Earth ! Comme si nul ne savait que la cité abrite le premier secteur sauvegardé de France1. D’ailleurs, le maire, Éric Delhaye, compare sa commune de 25 000 habitants à un « angle mort » : on n’y trouve ni industries, ni université, ni TGV. L’édile redoute même que le TER perde son terminus parisien. Quant à la N2 Laon-Paris, elle n’est que partiellement en quatre voies. Seule consolation, la ville attrape quelques touristes de l’A26 (Calais- Reims), dite « l’autoroute des Anglais », intrigués par les flèches de la cathédrale dans le lointain…

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