Bordeaux, 1892. Marie-Berthe Gardes, jeune repasseuse toulousaine, embarque pour Buenos Aires avec son fils Carlos âgé de 2 ans. Comme des milliers d’autres migrants européens, elle espère une vie meilleure en Argentine. Elle ignore toutefois que ce voyage offrira à son fils un destin hors du commun. Car celui-ci n’est autre que Carlos Gardel, la vedette du tango des années 1920, qui laissera une empreinte artistique forte malgré son décès prématuré (il meurt en 1935, à 44 ans, dans un accident d’avion). Une star qui fera sortir le tango des quartiers populaires du port en l’amenant dans les nouveaux quartiers chics de la ville, puis dans le monde entier. Tout à la fois acteur et témoin d’une ville en pleine métamorphose : simple petit port au bord du Rio de la Plata, Buenos Aires devient, à l’orée du xxe siècle, une capitale grouillante et cosmopolite où se côtoient richesses et misères. Une des grandes métropoles d’Amérique latine.
Une célèbre phrase argentine affirme : « Los mexicanos descienden de los Aztecas, los peruanos de los Incas y los Argentinos... de los barcos. » Les premiers migrants européens accostent en effet en barque, les transatlantiques ne pouvant s’approcher du rivage tant les berges du Rio de La Plata sont marécageuses. Ils sont surtout originaires d’Italie, d’Espagne et du sudouest de la France, où le phylloxera ravage des hectares de vigne et pousse les paysans à tenter leur chance dans un pays dont il est possible d’acquérir en deux ans la nationalité. Dans cette quête vers un monde meilleur, Buenos Aires est un passage obligé, y compris pour ceux qui souhaitent aller plus avant dans les terres.
Une célèbre phrase argentine affirme : « Los mexicanos descienden de los Aztecas, los peruanos de los Incas y los Argentinos... de los barcos. » Les premiers migrants européens accostent en effet en barque, les transatlantiques ne pouvant s’approcher du rivage tant les berges du Rio de La Plata sont marécageuses. Ils sont surtout originaires d’Italie, d’Espagne et du sudouest de la France, où le phylloxera ravage des hectares de vigne et pousse les paysans à tenter leur chance dans un pays dont il est possible d’acquérir en deux ans la nationalité. Dans cette quête vers un monde meilleur, Buenos Aires est un passage obligé, y compris pour ceux qui souhaitent aller plus avant dans les terres.
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