Par la Rédaction
paru en décembre 2018
L'Âme des Lieux N° 3
    • Des lettres d'or au-dessus de la porte
    • « L’Aquarium », un grand atrium aux dalles blanches
    • Quarante bustes de scientifiques et d'hommes de lettres
    • Foyer de contestation du pouvoir en place
    • Tables massives et fauteuils en cuir
    • Ancrée sur la montagne

    Rue d’ULM : un cloître ouvert sur le monde

    Le lieu est prestigieux, mythique pour des générations d’intellectuels. Visite guidée de l’École normale supérieure, située à deux pas du Panthéon.
    Dossier réalisé par Jules Colmart, élève, et Katia Sowels, doctorante, École Normale Supérieure, Paris

    La cour "aux Ernest" (poissons rouges de la fontaine centrale), dite aussi "Courô", point névralgique de Normale Sup. © Pôle communication de l'ENS


    Il est des lieux indissociables de l’histoire de l’institution qu’ils abritent. L’École normale supérieure de la rue d’Ulm, « Normale Sup’ », est de ces lieux solennels calmement précédés par la réputation de ceux qui ont arpenté ses couloirs : Louis Pasteur, Évariste Galois, Jean Jaurès, Henri Bergson, Léon Blum, Aimé Césaire, Simone Weil, Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Jacques Derrida, Pierre Bourdieu, toutes les médailles Fields françaises et nombre de prix Nobel en physique, chimie et littérature… « Ulm » ou « L’École » pour les intimes, est ce lieu étrange où tous ces esprits renommés, avant d’éclore, furent des élèves comme les autres. Romain Rolland avait dépeint l’endroit comme un « cloître intellectuel ». La formule secrète est peut-être dans ce paradoxe qui veut que l’École soit un bâtiment carré, construit en forme de cloître, tout en étant un espace jamais refermé sur lui-même. Un huis clos à ciel ouvert ?
    Situé à deux pas du Panthéon, au 45 rue d’Ulm, l’édifice au premier abord n’impressionne ni par sa taille ni par sa magnificence, constitué d’une simple façade à deux étages, de deux statues et d’un nom que l’on peine à lire depuis le trottoir. Pourtant, ses locaux furent inaugurés en présence de Victor Hugo le 4 novembre 1847, à l’emplacement de ce

    Lire la suite ?

    Vous êtes abonné ?

    Pour lire la suite, saisissez vos identifiants


    Quelle est l'adresse email avec laquelle vous vous êtes inscrit ?

    Pas encore abonné ?

    Abonnez-vous à l'Âme des Lieux !


    Abonnez-vous