Par la Rédaction
paru en septembre 2018
L'Âme des Lieux N° 2

      Les forêts françaises sont en « bonne santé » – Entretien avec Jean-Pierre Husson*

      L’exploitation des domaines résulte d’un fragile équilibre entre économie et écologie. Elle pourrait être plus importante, tout en restant dans le cadre d’une sylviculture raisonnée.
      Propos recueillis par Stéphanie Tisserond 

      Quelle était la fonction des forêts, aux siècles derniers ? 

      La forêt aidait les ménages à vivre ou survivre. Dans les forêts se pratiquaient des usages collectifs, codifiés, respectueux de préserver le bien-fonds pour le transmettre aux générations suivantes. Des essences d’arbres étaient particulièrement choyées. Le chêne, tout d’abord : arbre roi de nos forêts, il fournissait, outre le bois de marine, le bois d’œuvre accordé pour bâtir, réparer, créer des outils et chariots, les glands dévorés par les porcs, les écorces à tan1 pour traiter les cuirs. Le hêtre aussi, dont les faines nourrissaient les troupeaux, et encore les fruitiers sauvages. Vaches et chevaux étaient envoyés paître dans les clairières. La forêt nourricière produisait en abondance des champignons, des petits fruits, des herbes médicinales. Du miel aussi.

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