Par Jean-Baptiste Veber, professeur d'histoire-géographie, écrivain
Je suis né dans un p’tit village, qu’a un nom pas du tout commun, bien sûr entouré de bocages, c’est le village de Saint-Martin… » La rengaine du chansonnier François Béranger rappelle une réalité incontestable : 3 675 églises et 485 hameaux ou villages sont placés sous l’égide de Martin de Tours, à travers la France. Une fréquence liée à l’histoire du patron de la Gaule romaine puis protecteur des royautés mérovingiennes et carolingiennes – l’équivalent d’une consécration au Panthéon.
Originaire de la province de Pannonie, dans l’actuelle Hongrie, Martin est fils d’un officier supérieur de l’armée romaine, qui le contraint à s’engager dans la légion. Devientil pour cette raison un militaire anticonformiste ? Si la mémoire populaire a retenu l’épisode du manteau qu’il partage avec un pauvre – concrètement, il lui donna la doublure qui lui appartenait, tandis que le reste de l’habit était propriété de l’Empire – son fait de gloire combattant se déroule face aux Alamans, lorsqu’il se fait enchaîner au-devant de l’ennemi pour servir de bouclier humain : manifestation de sa sainteté ou coïncidence heureuse, les Alamans décident de ne pas engager le combat.
Je suis né dans un p’tit village, qu’a un nom pas du tout commun, bien sûr entouré de bocages, c’est le village de Saint-Martin… » La rengaine du chansonnier François Béranger rappelle une réalité incontestable : 3 675 églises et 485 hameaux ou villages sont placés sous l’égide de Martin de Tours, à travers la France. Une fréquence liée à l’histoire du patron de la Gaule romaine puis protecteur des royautés mérovingiennes et carolingiennes – l’équivalent d’une consécration au Panthéon.
Originaire de la province de Pannonie, dans l’actuelle Hongrie, Martin est fils d’un officier supérieur de l’armée romaine, qui le contraint à s’engager dans la légion. Devientil pour cette raison un militaire anticonformiste ? Si la mémoire populaire a retenu l’épisode du manteau qu’il partage avec un pauvre – concrètement, il lui donna la doublure qui lui appartenait, tandis que le reste de l’habit était propriété de l’Empire – son fait de gloire combattant se déroule face aux Alamans, lorsqu’il se fait enchaîner au-devant de l’ennemi pour servir de bouclier humain : manifestation de sa sainteté ou coïncidence heureuse, les Alamans décident de ne pas engager le combat.
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