Par la Rédaction
paru en mars 2019
L'Âme des Lieux N° 4
    • Un jean ou un sac de ciment

    Les « routes de nylon » ou la mondialisation des pauvres

    Les populations les plus pauvres du monde ne sont pas exclues de la mondialisation. Elles y participent pleinement. Zoom sur les « routes de nylon ».
    Le président de la République populaire de Chine Xi Jinping a lancé, en 2013, le mégaprojet OBOR (One Belt, One Road) avec pour objectif de dynamiser les relations transcontinentales à une ampleur inédite. La route est maritime et rejoint l’Europe via l’océan Indien et le canal de Suez ; la ceinture est terrestre et relie, via l’Asie centrale et la Russie, la Chine à l’Europe. L’idée n’est pas nouvelle car ce projet, aujourd’hui appelé BRI (Belt and Road Initiative), peut être considéré comme la nouvelle mouture de la mise en acte politique des imaginaires séculaires des routes de la soie. À côté de cette nouvelle « route de la soie » en construction coexistent – innombrables et peu visibles – des « routes de nylon », selon l’expression de l’anthropologue britannique Magnus Marsden, sur lesquelles circulent des produits bon marché destinés au marché des pauvres.

    Un jean ou un sac de ciment


    Car être pauvre aujourd’hui, ce n’est pas être exclu des routes de la mondialisation. Loin de Wall Street et de Davos, celles-ci s’incarnent dans les confins les plus inattendus, reliant des lieux méconnus, dispersés sur toute la planète, à travers des objets d’une grande banalité : un jean ou un sac de ciment. Cette mondialisation se construit dans les interstices de l’économie mondiale et transcende les jeux d’échelles établis, le local et le global, autant que les régions ou les États.

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