Quelle que soit l’issue des négociations entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne, le Brexit va coûter cher à l’économie britannique. Cette perspective sombre est admise par le gouvernement de sa Majesté lui-même, elle est logique. Le Royaume-Uni quitte le statut juridique de membre de l’UE, qui n’a aucun équivalent dans le monde s’agissant de la liberté de circulation de biens, des services, des personnes et des capitaux. Tout autre statut est par définition moins favorable.
Les Anglais seront donc pénalisés par le divorce, d’autant qu’ils sont très dépendants de leurs échanges avec le continent : l’UE est le premier client de l’archipel, représentant la moitié de ses ventes de marchandises. Par exemple, quatre véhicules sur dix assemblés sur le territoire britannique traversent la Manche pour être vendus dans l’Union. Toute entrave fera peser un risque majeur sur les usines.
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