Par David Périer, professeur d'histoire-géographie. Cartographie : Allix Piot
France s’est lancée dans l’aventure du bio quelques années après bon nombre de ses voisins européens. Aujourd’hui, malgré le dynamisme de sa production, elle reste en deçà de la moyenne européenne, ne parvenant pas à combler le retard pris. La SAU de l’UE était déjà de 6,2 % en 2015. Le système agricole français a longtemps reposé sur le modèle de l’exploitation productiviste avec une priorité donnée au quantitatif, et des consommateurs français montrant peu d’appétence pour des produits beaucoup plus chers.
D’autres pays européens ont opéré leur « mue » agricole depuis bien plus longtemps. Ainsi, l’Autriche a plus de 20 % de sa surface agricole cultivée en bio. Ce type de production est bien adapté à l’État alpin, où l’élevage prédomine. Face aux contraintes du relief, le pays s’est engagé vers une agriculture de qualité qui est plus rémunératrice. L’Espagne compte plus de 2 millions d’hectares mis en culture, et l’Italie possède près de 65 000 fermes biologiques1. Ces pays méditerranéens sont compétitifs grâce à des coûts de main-d’oeuvre moins élevés. La transition vers une agriculture bio a aussi été soutenue par l’Europe, via les aides de la PAC (politique agricole commune), notamment en Andalousie ou en Calabre – régions parmi les plus pauvres de l’Union européenne. Il est cependant à noter que l’agriculture bio y atteint une dimension parfois industrielle afin d’accroître la rentabilité des fermes. Un élevage de 250 000 poules pondeuses a ainsi été ouvert au Nord de l’Italie en 20102.
France s’est lancée dans l’aventure du bio quelques années après bon nombre de ses voisins européens. Aujourd’hui, malgré le dynamisme de sa production, elle reste en deçà de la moyenne européenne, ne parvenant pas à combler le retard pris. La SAU de l’UE était déjà de 6,2 % en 2015. Le système agricole français a longtemps reposé sur le modèle de l’exploitation productiviste avec une priorité donnée au quantitatif, et des consommateurs français montrant peu d’appétence pour des produits beaucoup plus chers.
D’autres pays européens ont opéré leur « mue » agricole depuis bien plus longtemps. Ainsi, l’Autriche a plus de 20 % de sa surface agricole cultivée en bio. Ce type de production est bien adapté à l’État alpin, où l’élevage prédomine. Face aux contraintes du relief, le pays s’est engagé vers une agriculture de qualité qui est plus rémunératrice. L’Espagne compte plus de 2 millions d’hectares mis en culture, et l’Italie possède près de 65 000 fermes biologiques1. Ces pays méditerranéens sont compétitifs grâce à des coûts de main-d’oeuvre moins élevés. La transition vers une agriculture bio a aussi été soutenue par l’Europe, via les aides de la PAC (politique agricole commune), notamment en Andalousie ou en Calabre – régions parmi les plus pauvres de l’Union européenne. Il est cependant à noter que l’agriculture bio y atteint une dimension parfois industrielle afin d’accroître la rentabilité des fermes. Un élevage de 250 000 poules pondeuses a ainsi été ouvert au Nord de l’Italie en 20102.
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