Par David Perier, professeur d'histoire-géographie
Les mots sont forts et la parabole biblique n’est jamais loin lorsque l’on évoque le monde des campagnes françaises. Elles ont connu l’exode (rural), se transformeraient en désert... avant Les« déserts médicaux » sont devenus les symboles de « l’abandon » des populations des territoires ruraux les plus fragiles. Selon le ministère de la Santé, il y a désert médical lorsque le nombre de médecins par habitants est inférieur de 30 % à la moyenne nationale. Sachant que la France compte environ en moyenne 400 médecins pour 100 000 habitants, il y aurait « désert médical » en dessous du seuil de 300 médecins pour 100 000 habitants. Beaucoup de territoires hyper ruraux sont dans cette situation. Ainsi, si l’on compte 1 080 médecins pour 100 000 habitants à Paris, ils ne sont que 238 pour 100 000 habitants dans l’Ain ou 264 en Haute-Saône1. Dans certains départements, la moyenne cache d’importantes disparités : si l’Ardèche se situe juste au-dessus du seuil de 300 médecins, ce n’est pas le cas de la montagne ardéchoise, au contact de la Lozère et de la Haute-Loire. La répartition territoriale des médecins est de plus en plus déséquilibrée, ainsi que le montre l’atlas de la démographie médicale publié en 2017 – peut-être – de devenir une terre promise, une nouvelle frontière pour les citoyens de la France de demain. Le poids des mots exprime l’esprit des lieux, la question des zones rurales et de leur déclin hante l’imaginaire collectif. Les campagnes françaises sont-elles en danger de mort comme on l’affirme volontiers ces dernières années ?
Les mots sont forts et la parabole biblique n’est jamais loin lorsque l’on évoque le monde des campagnes françaises. Elles ont connu l’exode (rural), se transformeraient en désert... avant Les« déserts médicaux » sont devenus les symboles de « l’abandon » des populations des territoires ruraux les plus fragiles. Selon le ministère de la Santé, il y a désert médical lorsque le nombre de médecins par habitants est inférieur de 30 % à la moyenne nationale. Sachant que la France compte environ en moyenne 400 médecins pour 100 000 habitants, il y aurait « désert médical » en dessous du seuil de 300 médecins pour 100 000 habitants. Beaucoup de territoires hyper ruraux sont dans cette situation. Ainsi, si l’on compte 1 080 médecins pour 100 000 habitants à Paris, ils ne sont que 238 pour 100 000 habitants dans l’Ain ou 264 en Haute-Saône1. Dans certains départements, la moyenne cache d’importantes disparités : si l’Ardèche se situe juste au-dessus du seuil de 300 médecins, ce n’est pas le cas de la montagne ardéchoise, au contact de la Lozère et de la Haute-Loire. La répartition territoriale des médecins est de plus en plus déséquilibrée, ainsi que le montre l’atlas de la démographie médicale publié en 2017 – peut-être – de devenir une terre promise, une nouvelle frontière pour les citoyens de la France de demain. Le poids des mots exprime l’esprit des lieux, la question des zones rurales et de leur déclin hante l’imaginaire collectif. Les campagnes françaises sont-elles en danger de mort comme on l’affirme volontiers ces dernières années ?
Lire la suite ?
Vous êtes abonné ?
Pour lire la suite, saisissez vos identifiants
Quelle est l'adresse email avec laquelle vous vous êtes inscrit ?