La silhouette du Pic domine l’ancienne province de Bigorre (département des Hautes-Pyrénées), et depuis la plaine de l’Adour, il est à la verticale du Soleil à midi, une particularité qui lui a donné son nom. Plus que tout autre sommet en France, le Pic du Midi a très tôt suscité l’intérêt des scientifiques. À la Renaissance, sa forme impressionnante depuis la plaine et sa position de belvédère unique en avant des Pyrénées font figurer le pic de Midy sur les cartes de l’époque. D’un accès assez aisé depuis le col du Tourmalet, il est gravi par le médecin Guy-Crescent Fagon en 1675 et par le botaniste Pitton de Tournefort en 1682. Puis les cartographes se succèdent pour y faire la géodésie nécessaire à l’établissement de cartes précises. Les ingénieurs-géographes Flamichon et Moisset y viennent ainsi entre 1771 et 1778 pour les besoins de la fameuse carte de Cassini (première carte topographique et géométrique établie à l’échelle du royaume de France). Tandis que les savants ascensionnistes se passionnent ensuite sur la question de l’altitude du Pic du Midi : comme il est situé un peu en avant des Pyrénées, il semble le plus haut sommet de la chaîne. Mais la mesure précise de son altitude à 2 877 mètres, en 1821, le détrône de son prestige (le plus haut sommet des Pyrénées est l’Aneto, 3 404 mètres ; côté français, c’est le Vignemale, 3 298 mètres).
Lire la suite ?
Vous êtes abonné ?
Pour lire la suite, saisissez vos identifiants