Parler des frontières d’Israël n’est pas chose aisée, tant le sujet est loin d’être apaisé. Nommer les lieux et les évènements représente déjà un enjeu de taille. Que faut-il dire ? Colonisation ou implantation, Cisjordanie ou Judée-Samarie, Jérusalem ou Al-Quds ? Plongée dans soixante-dix ans d’une histoire qui n’en finit plus de faire l’actualité.
Plan de partage de l'ONU, 1947
L’État d’Israël, proclamé le 14 mai 1948 par David Ben Gourion, puise sa légitimité dans un passé très lointain, parfois reconstruit et instrumentalisé. L’idéologie qui fonde sa création est née au xixe siècle autour des idées de Theodor Herzl et du sionisme, Sion étant le nom de l’une des sept collines de Jérusalem. Nationalisme laïque puisant dans un référentiel religieux, le sionisme construit son projet dans ce qui correspond alors à la Palestine ottomane, majoritairement peuplée d’Arabes. À l’origine il s’intéresse assez peu à la question des frontières, prônant avant tout le « retour » dans une contrée où s’ancre l’histoire plurimillénaire du peuple juif, de l’arrivée d’Abraham au pays de Canaan à son expulsion
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